Cornell, Carl. “Past into Future: the ‘Rewriting’ of Angoulême's Identity.“ Contemporary French Civilization, vol. 43, no. 2, 2018, pp. 185-211, doi:10.3828/cfc.2018.11.
 

Abstract: The present article examines the multiple ways in which Angoulême has reworked its identity following deindustrialization with a view to attaining a desirable and lasting quality of life for its residents. In weaving together temporal, spatial, and semiotic threads of analysis, I show that this Charentaise city is “rewriting,” in a Lyotardian sense, its once-prosperous paper industry as the basis for its cultural, social, and economic transformation. The Festival de la bande dessinée provides a fresh take on local industrial identity yet also conveys the city’s ambition to pursue national and international recognition. The Musée de la bande dessinée and its umbrella institution, the Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, work to offer the bande dessinée a permanent presence in the city, while the repurposed buildings that house these cultural centers contribute symbolically to the recycling of the past in the present. Angoulême has used these cultural initiatives as a springboard toward economic revival by establishing schools in the field of image production. While the results of these initiatives have thus far been modest for the city as a whole, burgeoning urbanity in the neighborhoods along the river where these institutions are located gives reason for optimism regarding Angoulême’s future.

Résumé : Le présent article examine les multiples mesures prises à Angoulême afin de renouveler son identité suite à la désindustrialisation, dans le but d’atteindre une qualité de vie désirable et durable pour ses résidents. Au fil d’une analyse aux axes temporel, spatial et sémiotique, je démontre que cette ville charentaise est en train de “réécrire,” au sens lyotardien, son industrie papetière jadis prospère pour en faire la base d’une majeure transformation culturelle, sociale, et économique. Le Festival de la bande dessinée fournit une nouvelle interprétation du profil industriel local mais traduit aussi l’ambition de la ville de poursuivre une reconnaissance nationale et internationale. Le Musée de la bande dessinée et son institution-cadre, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, visent à assurer à la bande dessinée une présence permanente dans la ville, tandis que les bâtiments reconvertis qui abritent ces centres culturels contribuent symboliquement au recyclage du passé dans le présent. Angoulême utilise ces initiatives culturelles comme tremplin vers une reprise économique en établissant des institutions de formation dans le domaine de la production d’image. Si les résultats de ces initiatives ont été jusqu’ici modestes pour la ville dans son ensemble, une urbanité accrue dans les quartiers riverains où se trouvent ces implantations permet un certain optimisme quant à l’avenir d’Angoulême.